Pour le défi de cette semaine, nous vous proposons le résumé du livre « La Bas€ – Comment maitriser ses finances personnelles en moins de 10mn par mois » : Dans cet ouvrage destiné aux lecteurs souhaitant acquérir les bases des finances personnelles, l’auteur insiste sur l’importance d’investir son argent sur le long terme afin d’être financièrement libre un jour. Il donne une méthodologie pour gérer automatiquement ses dépenses et investissements. Il parle succinctement des principaux types d’investissements possibles et des pièges à éviter.
Par Antoine ROUSSEAUX, 2023, 198 pages
Table des matières
Partie 1 – Les bonnes croyances
1 – Pardonner, aimer l’argent
Parler d’argent en société est tabou. La peur du jugement nous inhibe. L’argent a une connotation négative, les « riches » sont souvent perçus comme des voleurs alors que leur enrichissement est pourtant certainement dû à une importante création de valeur apportée à leurs clients. Il n’est pas rare de voir des gens exécrer l’argent jusqu’au jour où ils ont l’opportunité d’en gagner beaucoup et de trouver cela finalement formidable 😊.
Nos croyances limitantes sur l’argent proviennent de notre enfance via les discours de nos parents, de l’école, des médias.
Afin de les déterminer, l’auteur nous invite à prendre 5mn pour écrire toutes nos idées préconçues sur l’argent puis réfléchir à leurs origines et aux personnes qui nous les ont transmises.
Une fois ce constat réalisé, pour changer nos croyances sur l’argent, l’auteur nous conseille de parler d’argent positivement aux autres. Nous pouvons par exemple questionner nos relations sur :
– le type d’investissements qu’elles détiennent et ceux sur lesquels elles envisagent d’investir
– le pourcentage de salaire qu’elles investissent
– leurs tactiques pour négocier une augmentation de salaire
– les meilleurs décisions qui ont contribué à leur enrichissement
– l’âge envisagé pour partir à la retraite
Leurs réponses nous permettront de connaître leur stratégie financière et de libérer leur parole sur les questions d’argent.
2 – Vous êtes déjà riche
L’auteur fait une analogie entre nos flux bancaires et une rivière. Les taxes, frais bancaires, frais cachés, l’inflation etc. sont assimilés à des « fuites ».
Nul besoin d’avoir un haut revenu pour épargner et investir. L’essentiel est de bien gérer nos finances personnelles en adoptant un style de vie adapté à nos moyens.
L’auteur nous propose de calculer l’ensemble de l’argent acquis dans notre vie (salaires, primes, héritage…) et d’inventorier nos possessions matérielles. Cet exercice vise à :
– nous montrer nos types d’achats,
– nous encourager à revendre certains objets superflus pour récupérer de l’argent et simplifier notre quotidien
L’auteur fournit un modèle de tableau à compléter pour notre inventaire et des conseils marketings pour vendre plus cher et rapidement nos objets sur des sites internet ou applications.
3 – Connais-toi, toi
Avant d’investir, analysons notre comportement. Nous devons vérifier quelles sont nos dépenses (montants, catégories) afin de définir combien il nous reste à investir. Pour cela, nous devons :
1 – Calculer nos dépenses mensuelles en faisant la moyenne de nos 3 derniers relevés bancaires
2 – Catégoriser nos dépenses dans 6 catégories (Vie courante, Abonnement, Travail, Loisirs, Sorties, Investissements) et estimer le pourcentage de chaque catégorie sur le total de nos sorties d’argent
3 – Analyser nos dépenses pour définir lesquelles réduire voire supprimer. Renégocier nos contrats/abonnements les plus onéreux (énergies, internet, TV) s’avère très rentable. L’auteur donne des astuces pour négocier au mieux ces tarifs à la baisse.
4 – La salle de bain
L’auteur fait une analogie entre son tube de dentifrice et la gestion des finances personnelles.
Lorsque le tube est neuf, il utilise beaucoup de dentifrice ; puis plus la quantité diminue, moins il en utilise. De même, les gens dépensent davantage au moment du versement de leur salaire en début de mois et se restreignent de plus en plus à mesure que leurs finances diminuent. Ceci s’explique car nous avons généralement un seul compte bancaire où tout est mélangé : dépenses de la vie courante, fonds de sécurité, investissements.
Pour simplifier nos finances, l’auteur nous déconseille de faire un budget car il est chronophage de comptabiliser et classer chaque dépense. L’inconvénient des applications d’analyse de dépenses est justement qu’elles interviennent en aval des dépenses. La solution préconisée est donc de contrôler nos dépenses en amont. Pour cela, évitons notamment les frais bancaires en privilégiant les banques en ligne et leurs frais réduits.
Partie 2 – La répartition des comptes
5 – Gérer son argent comme un lac
Nul besoin de dépenser plus pour être heureux. Lors d’une sortie, commander 3 verres au lieu de 4, suffira à notre bonheur tout en nous faisant économiser 25%. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières », autrement dit le fait d’accumuler de petites dépenses peut au final les transformer en grandes dépenses.
L’auteur réitère sa solution : décider en amont d’une répartition en % d’où ira notre argent pour ne plus avoir à y penser. Il nous propose de créer 3 comptes :
– fonds de sécurité
– dépenses
– investissement
6 – Le Fonds de sécurité
Les problèmes financiers sont une charge mentale car ils sont difficiles à résoudre. Des « solutions de secours » telles que faire un prêt à la consommation (avec un fort taux d’intérêt), rester à découvert (avec les agios engendrés) ou demander de l’argent à notre entourage (au risque de dégrader la relation) sont déconseillées car elles diffèrent les conséquences négatives.
Afin de nous préparer aux aléas de la vie, se constituer un fonds de sécurité correspondant à 6 mois de nos dépenses (voire 12 mois pour les entrepreneurs, indépendants) est une priorité. Il servira à financer les dépenses imprévues (exemple : suite à une perte d’emploi due à une pandémie = événement imprévisible) et en aucun cas les dépenses prévues (exemple : l’achat des fournitures scolaires = événement prévisible).
Ce fonds de sécurité est un prérequis obligatoire avant de commencer à investir. Le constituer doit être notre principal objectif. Pour cela, regroupons nos économies actuelles et, si elles sont insuffisantes, épargnons pour atteindre le montant nécessaire au plus vite. L’auteur recommande d’ouvrir un compte bancaire spécifique pour notre fonds de sécurité et d’effectuer un virement automatique dessus dès réception du versement de notre salaire. Cela évitera la tentation de piocher dedans.
En effet, sans fonds de sécurité, il serait contreproductif de commencer à investir puis d’être contraint de vendre en urgence un investissement, à perte, pour payer une dépense imprévue. Cela bouleverserait notre plan d’investissement et créerait une grande anxiété or nos investissements visent justement à nous donner un sentiment de contrôle émotionnel et financier.
Ce fonds de sécurité favorisera ainsi notre sérénité financière et notre passage à l’action pour investir. Les investissements sont généralement rentables sur le long terme.
7 – Le compte de dépenses
Simplifier notre quotidien passe aussi par se constituer un compte dépenses correspondant à 1 mois de nos dépenses plus ou moins 20%. Vu que nous aurons défini en amont un montant de dépenses maximum par catégories de dépenses, nous saurons de suite si nous pouvons nous permettre tel achat. Ce sera donc autant de questions pour lesquelles nous n’aurons plus à décider. Vu qu’au fil de la journée, la fatigue limite nos capacités à décider, cela nous évitera certainement bon nombre d’erreurs d’appréciations financières.
L’auteur recommande d’ouvrir un compte bancaire spécifique pour nos dépenses, de demander à ne pas avoir de découvert autorisé et d’effectuer dessus un virement automatique mensuel fixe d’un montant correspondant à notre moyenne de dépenses mensuelles. Choisir une banque mobile donc adaptée à un usage sur smartphone réduira les frais. L’application bancaire nous permettra un meilleur suivi et classement en temps réel de nos dépenses.
Au cas où il nous resterait de l’argent sur ce compte en fin de mois, nous pourrons l’utiliser pour compléter notre fonds de sécurité et/ou pour l’investir.
Si nous voulons augmenter le plafond de notre comptes dépenses, deux solutions :
– nous créer des revenus supplémentaires
– avoir des investissements rentables avec des profits à la clé
8 – Le compte d’investissement
Pour construire notre liberté financière, « se payer en 1er » doit devenir une habitude. Nous allons donc ouvrir un compte d’investissement qui devra être rempli prioritairement au compte dépenses. Dès paiement de notre salaire, un virement automatique mensuel d’au minimum 5% de nos revenus nets arrivera sur ce compte investissement. L’objectif sera d’augmenter trimestriellement le pourcentage de nos revenus alloué à ce compte (10, 20, 30% voire plus).
Ce compte sera ouvert dans une banque en ligne car les virements y sont plus rapides ce qui nous permettra une certaine réactivité dans nos investissements.
Si nous sommes parfois à découvert, c’est justement car nous n’investissons pas assez ! Investir est donc primordial pour nous créer d’autres revenus et ainsi cesser de courir après l’argent donc sortir de notre « rat race ».
Ce compte investissement ne devra être utilisé qu’au moment où nous serons enfin libres financièrement.
9 – Pour aller plus loin
Pour résumé, les étapes à suivre sont :
1 – Constituer notre fonds de sécurité
2 – Puis, virer x% de nos revenus nets vers notre compte d’investissement
3 – Le reste ira dans notre compte dépenses : il est possible de nous créer des « sous-comptes bancaires » pour maitriser le budget alloué spécifiquement par catégories de dépenses. (Exemple : 100€/mois pour notre passion). Cela nous aidera à dépenser sans culpabiliser de ne pas épargner plus pour investir, important pour notre équilibre émotionnel.
Du fait de notre possible multibancarisation, le suivi de notre capital en temps réel se complexifie. Des applications bancaires peuvent agréger tous nos comptes afin de solutionner ce point et même analyser nos dépenses par catégorie. L’inconvénient est qu’elles affichent le montant total de notre patrimoine sur l’écran, tous comptes confondus, ce qui peut inconsciemment nous mener à dépenser plus que ce que nous devrions…
Pour épargner plus facilement automatiquement, l’auteur nous encourage à laisser le moins d’argent possible dans notre portefeuille et sur notre compte courant. Ainsi, nous dépenserons moins inconsciemment sans frustration.
Il est important de faire un état des lieux de nos dépenses annuellement voire plus souvent si nous sommes jeunes et/ou que notre situation financière évolue fréquemment (changement d’emploi, variation de salaire etc.). Savoir analyser nos chiffres et s’adapter est fondamental pour faire croître nos investissements. Cependant, il n’y a pas lieu de passer trop de temps à perfectionner à l’extrême notre système. Notre temps est précieux, profitons pleinement de notre vie !
Mais combien investir en Bourse pour devenir libre financièrement ?
Empiriquement, la Bourse rapporte en moyenne 8%/an, voici le calcul à opérer :
$$\text{Montant à investir en Bourse =} \frac{\text{Montant annuel espéré (donc nos dépenses annuelles)}}{\text{0,01 x Taux d’intérêt annuel}}$$ |
Exemple : Il faudra investir 300 000€ en Bourse pour toucher 24 000€/an si on retire 8%/an en gains de Bourse (= 0,08 x 300 000). Toutefois, il est plus avisé de se laisser une marge de sécurité en retirant seulement 4% de nos gains annuels. En effet, la Bourse est fluctuante, certaines années elle rapportera moins que 8% (ou nous serons en perte) voire plus, les 8% ne sont qu’une moyenne lissée.
Combien d’années est-il nécessaire pour doubler un investissement ?
Il faut utiliser la règle des 72.
$$\text{Nombre d’années pour doubler notre investissement =} \frac{\text{72}}{\text{Taux d’intérêt annuel}}$$ |
Exemple : Il faudra 9 ans pour doubler notre investissement en Bourse (= 72/8).
Partie 3 – Investir
10 – Les nouvelles retraites
Le déséquilibre entre le ratio « nombre de personnes actives qui financent les retraites » et « nombre de retraités » s’accentue d’où une retraite plus incertaine. Il est préférable d’investir pour nous la constituer.
11 – Comment reconnaît-on un investissement ?
Il faut distinguer :
– un actif : il nous rapporte de l’argent. Des actions bien choisies vont prendre de la valeur dans le temps et éventuellement nous rémunérer en dividendes (parts de leurs bénéfices donnés aux actionnaires). De même, l’immobilier locatif est un actif sous réserve qu’il nous reste un bénéfice une fois tous les frais payés (frais d’acquisition, travaux, entretien, impôts, assurance etc.).
– un passif : il nous coûte de l’argent. Les crédits la consommation sont à bannir. Posséder une voiture est souvent nécessaire pour nous déplacer mais il faut payer l’essence, l’assurance, l’entretien. De même, l’achat de notre résidence principale s’avère souvent être un passif car il faut payer différents impôts, assurance, l’entretien et il n’est pas si certain, selon l’endroit, de faire une plus-value à la revente supérieure à l’ensemble des coûts qu’elle nous aura coûté le temps de sa détention. Il faut donc bien analyser en amont s’il y a un intérêt financier à acheter plutôt que louer.
Notre objectif sera donc de mettre en place le maximum d’investissements actifs afin d’atteindre notre liberté financière.
L’auteur est défavorable au « stock picking » donc au fait de sélectionner une par une ses actions car il est possible d’avoir un meilleur retour sur investissement plus facilement (voir la suite).
12 – La 8ème merveille du monde d’Einstein
Quand nous investissons une somme d’argent sur un placement qui produit des intérêts, il est préférable de ne pas retirer nos intérêts. Nous profiterons ainsi des « intérêts composés », c’est-à-dire que nos intérêts produiront eux-mêmes des intérêts (« effet boule de neige »). Les gains initiaux seront faibles mais nous serons grandement gagnants sur le long terme car ils sont exponentiels.
Exemple : En plaçant 1000€ en capital de départ et avec un taux d’intérêt de 8%/an, nous aurons :
– 1 080,00€ au bout d’1 an (= 80,00€ d’intérêts)
– 1 166,40€ au bout de 2 ans (= 86,40€ d’intérêts)
– 2 158,92€ au bout de 10 ans (= 1 158,92€ d’intérêts gagnés) : Si nous avions retiré nos 80€ d’intérêts/an chaque année, nous aurions « seulement » 800€ d’intérêts gagnés.
13 – La dangerosité des investissements
En raison de différents biais psychologiques, nos émotions naturelles nous mènent à de mauvais choix. Souvenons-nous d’investir quand tout le monde a peur et vice-versa !
Nul besoin d’investir en déléguant la gestion à une banque ou un fonds d’investissement privé car ils nous prendront des frais exorbitants (environ 3%) qui grignoteront nos profits. Apprendre à investir seul en Bourse est essentiel !
14 – Les différents investissements financiers
Le livret A visait auparavant à protéger notre argent de l’inflation. Son taux d’intérêt est désormais bien en-deçà de l’inflation d’où une utilité bien plus limitée, tout comme celle des autres livrets réglementés par l’État.
Il existe pléthore d’investissements possibles, chacun exige des compétences et moyens différents :
* l’immobilier : locatif, courte durée, commerces, « l’immobilier papier » via les SCPI, l’achat de parts de foncières cotées (l’auteur n’aborde pas davantage ce sujet car il préfère la Bourse plus passive)
* la Bourse : les actions individuelles, les paniers d’actions (ETF que nous verrons ensuite), les obligations
* les métaux précieux : principalement l’or et l’argent. Investir dans l’or est un moyen de protection contre l’inflation mais enrichit peu
* les crypto-monnaies tel le bitcoin
* les investissements exotiques : beaucoup d’arnaques sont présentes sur ces marchés peu connus du grand public (voitures de collection, montres, timbres etc.). C’est un marché de collectionneurs, il faut s’y connaître, c’est chronophage et souvent couteux. Une fois le bien acheté, vous n’êtes pas sûr de pouvoir le revendre le moment choisi (car marché « peu liquide ») ni même de faire une plus-value. A moins d’être un passionné, l’auteur déconseille ce type d’investissement.
15 – La Bourse
Posséder des actions d’une entreprise, c’est en être propriétaire d’une partie donc être un de leurs actionnaires.
Si l’entreprise :
– s’apprécie avec le temps, la valeur de ses actions s’évaluera à la hausse,
– distribue une partie de ses bénéfices, des dividendes nous seront alors distribués.
Le prix d’une action est régulé, à la hausse ou à la baisse, en fonction :
– du nombre d’acheteurs et de vendeurs pour cette action. On parle de la « loi de l’offre et de la demande ». Plus il y a d’acheteurs pour mes actions, plus j’ai de chance de faire une plus-value et vice-versa
– de la valeur actuelle et présumée future de l’entreprise
La Bourse enregistre un rendement moyen de 8%/an donc cela signifie qu’il faut 9 ans pour doubler notre capital de départ (voir la « règle des 72 » plus haut). Il s’agit d’une moyenne, certaines années nous seront en perte, d’autres avec un rendement inférieur ou supérieur à 8%/an.
Souvenons-nous du pouvoir incroyable des intérêts composés et laissons-les agir au moins 20 ans afin d’en récolter les fruits. Il est donc préférable d’investir le plus tôt possible.
Le marché boursier connait des hausses et des baisses en permanence :
– Une forte baisse est appelée un « bear market » (marché de l’ours), la chute du cours étant matérialisée par un coup de patte d’ours débutant en haut à droite et terminant en bas à gauche
– Une forte hausse est appelée un « bull market » (marché du taureau), la croissance du cours étant matérialisée par un taureau qui charge avec ses cornes montant d’en bas à gauche à en haut à droite.
97% d’investisseurs perdent de l’argent en Bourse car :
– ils se laissent guidés par leurs émotions et retirent leur argent au mauvais moment
– ils préfèrent choisir leurs actions eux-mêmes en surévaluant leurs compétences
Le moyen le plus simple d’obtenir nos 8%/an est d’apprendre à investir seul, de manière automatisée, en nous formant. Cette autonomie nous fera échapper aux 3% de frais exigés par les professionnels de la finance qui nous proposent de gérer nos investissements boursiers (or 97% d’entre eux ont une performance inférieure à 8%/an vu leurs frais !).
Comment procéder ?
Ne cherchez pas l’aiguille dans la botte de foin, achetez la botte de foin !
John Boggle (entrepreneur américain, fondateur de The Vanguard Group)
Warren Buffet, un des plus grands investisseurs du monde, nous conseille d’investir dans des ETF (Exchange Traded Fund : Fonds négocié en Bourse), aussi appelés « Trackers ». Un ETF est un fonds indiciel qui cherche à répliquer le plus fidèlement possible l’évolution d’un indice boursier spécifique, à la hausse comme à la baisse. Acheter plusieurs actions individuelles risque de nous faire perdre du temps et de l’argent. Il est préférable d’acheter des ETF donc des énormes paniers des meilleures titres (actions, obligations, matières premières…) qui reflètent la composition de cet indice. Nous pourrons les acheter, revendre ou conserver comme s’il s’agissait d‘actions individuelles.
Les ETF permettent de diversifier nos investissements (ce qui lisse nos gains et pertes) tout en bénéficiant d’une gestion passive et automatisée. On distingue les ETF :
– sectoriels (qui investissent dans un secteur économique donné tel que l’énergie, la santé…)
– régionaux (qui investissent dans des périmètres géographiques précis tel un continent, un pays). Ils sont faciles d’accès et ont de faibles frais si nous les gérons activement nous-mêmes via une plateforme en ligne.
Pour investir en Bourse, les 2 principales enveloppes fiscales sont :
– le PEA (Plan d’Epargne en Actions) : il permet de détenir des actions d’entreprises européennes et de bénéficier d’une exonération d’impôts sous conditions (plafond de versement de 150 000€)
– l’Assurance-vie : elle a un intérêt pour la transmission. Elle permet de détenir des actions individuelles en direct ou via des fonds de placement ou des ETF, obligations, SCPI de bénéficier d’une exonération d’impôts sous conditions.
16 – Ce qui est commun à tous les investissements
Chaque type d’investissement a des cycles plus ou moins longs de hausse ou de baisse.
Ne cédons pas à nos émotions au risque d’acheter ou de vendre aux pires moments. Le mieux est donc d’investir de manière automatisée une somme fixe par mois. Les investissements se font sur le long terme, la patience paie.
Cessons aussi de prêter trop d’attention aux actualités qui nous ressassent sans cesse les crises financières actuelles et à venir. Ce climat anxiogène est propice à nous faire commettre des erreurs d’investissement en jouant sur notre peur. L’état actuel du marché reflète des décisions prises plusieurs mois avant et l’effet se traduit seulement maintenant.
Un autre piège est de passer notre temps à chercher de meilleures opportunités d’investissements. En plus d’être chronophage, nous risquons de nous disperser et les doutes s’empareront de nous.
L’aversion à la perte nous mène à un comportement irrationnel. Quand nous voyons la Bourse dégringoler, nous sommes tentés de vendre nos actions/ETF pour ne pas perdre davantage. Pourtant, nous percevons un produit en solde en magasin comme une opportunité.
L’important est de considérer le prix futur que nous estimons pour notre investissement. Si nous pensons qu’il va, dans le futur :
– perdre de la valeur alors vendons-le
– prendre de la valeur et que sa baisse est passagère alors conservons voire renforçons notre position actuellement à moindre coûts
Tant que nous n’avons pas vendu notre investissement, nous n’avons rien perdu ou gagné.
Plusieurs études valident que la meilleure stratégie est d’investir de manière automatisée et passive.
L’auteur nous suggère de consigner les raisons qui nous font investir dans tel ou tel investissement et de les analyser ultérieurement afin apprendre de nos erreurs et de ne plus les réitérer.
17 – Dépenser plus pour gagner plus
Il faut aussi savoir investir en nous par le biais de formations pour apprendre des choses dans un domaine où nous voulons nous améliorer. L’expertise du formateur nous fera gagner temps et sérénité en nous donnant immédiatement les meilleures stratégies à suivre.
18 – Le changement de monnaie
Les monnaies ne sont plus indexées sur une valeur donnée (tel que l’or). L’État gouverne notre monnaie et avec la Banque centrale, il peut imposer son cours. Il peut aussi faire fonctionner la planche à billets à plein régime quand bon lui semble et créer une extrême inflation. Nous n’avons donc aucun pouvoir sur ce phénomène et la valeur de notre argent !
Une alternative a donc vu le jour en 2009 : les cryptomonnaies, basées sur la technologie Blockchain. Satoshi Nakamoto est le pseudonyme du/des créateur(s) du Bitcoin, la 1ère crée et la plus connue.
Contrairement aux monnaies traditionnelles reproduisibles à l’infini d’où une inflation illimitée, le nombre de bitcoins sera limité à 21 millions. Les cryptomonnaies répondent donc à notre besoin de reprendre la main sur notre argent en n’étant plus tributaires d’un taux d’inflation fixé arbitrairement par nos dirigeants. De plus, avec elles, nous avons la liberté de faire des transactions hautement sécurisées, sans intermédiaire bancaire, au moment et avec les destinataires voulus. Aucune saisie ne peut être effectuée sur ce compte dont nous avons la pleine possession.
Les cryptomonnaies sont relativement récentes et leurs cours évoluent rapidement et de manière importante. Bien que risquées, l’auteur considère qu’il est encore plus risqué de conserver tous nos avoirs dans le système monétaire traditionnel d’autant que certains pays peuvent décider unilatéralement de s’approprier nos propriétés (comptes bancaires, immobilier). Les transferts de propriété sont facilités grâce à la blockchain et le risque d’appropriation par autrui n’existe plus.
Notre bilan
Points forts du livre :
– La promesse du livre est tenue, il s’agit d’en savoir plus sur les bases/généralités des finances personnelles, il est donc parfaitement adapté aux débutants
– Le style d’écriture est simple, le vocabulaire utilisé est accessible donc la lecture est agréable
– Le livre est concis donc se lit rapidement
Points faibles du livre :
– quelques fautes d’orthographes
– l’impression du livre laisse à désirer, des mots normalement sans tiret apparaissent avec des tirets en plein milieu du livre, des chiffres terminent le dernier mot de certaines phrases d’où une certaine gêne de lecture ponctuelle
– des schémas imprimés trop petits et en dégradés de gris/noir (donc difficile de différencier les éléments)
* Antoine ROUSSEAUX :
Ancien élève en échec scolaire, il pensait à tort que les diplômes étaient la clé de la réussite scolaire. Il s’est intéressé très tôt aux finances personnelles et aux investissements. Il a créé plusieurs entreprises. Son blog, cliquez ici.
Que pensez-vous des idées de ce livre ? L’avez-vous déjà lu ou comptez-vous l’achetez ? N’hésitez pas à commenter 😉