Pour le défi de cette semaine, nous vous proposons le résumé du livre « L’autoroute du millionnaire, la voie expresse vers la richesse – MJ DEMARCO » : L’auteur fait le parallèle entre le processus d’enrichissement et un voyage en voiture. Il déconstruit un à un les mythes que nous inculque la société, tels devenir salarié durant 40 ans donc échanger son temps contre de l’argent, se priver et investir un peu sur divers placements, tout cela pour espérer une retraite tout juste correcte si on a la chance d’y arriver. Il promeut la voie rapide pour s’enrichir, rapidement mais certainement pas facilement ! Ce livre bouleversera vos idées reçues sur comment gagner de l’argent et vous donnera des clés et conseils pour changer de cap si vous le souhaitez.
Par MJ DEMARCO, 2018, 501 pages
Titre original : The milionaire fastline
Table des matières
MJ DEMARCO se présente comme un entrepreneur multimillionnaire et donne les prémices de sa vision sur l’argent. Il nous prévient d’ores et déjà du caractère direct de ses propos.
Partie 1 : Riche et croulant : « L’enrichissement lent »
La société nous inculque de suivre un parcours tout tracé pour être riche à la retraite : obtenir de bons diplômes pour accéder à des postes très bien rémunérés, acquérir notre résidence principale, épargner un maximum et investir 10% de nos revenus en fonds de placement et épargne retraite sur quelques décennies.
Dans les faits, il est plus qu’aléatoire de confier notre avenir à la performance de Wall Street et tout autre paramètre extérieur dont nous n’avons pas le contrôle. Sans compter que cela implique d’échanger nos meilleures années de vie (sacrifices en temps et en argent) contre un futur gain potentiel incertain. Puis, croyez-vous honnêtement que les personnes qui vivent dans le luxe ont usé de ces stratégies pour s’enrichir ?
L’auteur casse donc ici le mythe de l’enrichissement lent, une route aléatoire, longue où peu de conducteurs arrivent à destination avant la retraite.
Adolescent fainéant issu de la classe populaire, sans grande perspective, MJ DEMARCO changea sa vision de l’avenir dans les années 90. Comment ? Il rencontra un jour, par hasard, un jeune homme disposant d’une Lamborghini, la voiture de ses rêves. Il prit alors son courage à deux mains pour lui demander son métier, étonné de la jeunesse du propriétaire. Ce dernier lui répondit « inventeur » et s’en alla. A partir de ce jour, MJ DEMARCO dévora toutes les autobiographies de jeunes millionnaires s’étant « faits tout seul » et n’étant pas des sportifs, artistes ou célébrités reconnus. En effet, l’auteur voulait apprendre les secrets de personnes lambda, comme lui, devenues millionnaires.
Suite à l’obtention d’un bon diplôme, contrairement à ses amis, MJ DEMARCO s’essaya sans grand succès à l’entreprenariat. Il enchaina échecs après échecs au point de devoir accepter de nombreux petits boulots, plus ingrats les uns que les autres et mal payés, pour purger ses dettes. Ces déconvenues et la perte de confiance de son entourage le menèrent à la dépression. Fini les rêves de richesse, il devenait conducteur de limousine…
Étonnamment, c’est grâce à ce travail qu’il rencontra enfin le succès en entreprenariat. En écoutant les besoins de sa clientèle, il cerna un de leurs besoins récurrents : louer des limousines dans des villes différentes. MJ DEMARCO lança alors un site web dans la location de limousines et rencontra relativement rapidement un certain succès. Il déménagea dans une autre ville, avec 900$ et quelques affaires sans valeur.
Il réussit à vendre son entreprise pour 1 200 000 $. Une mauvaise gestion financière fit qu’il dilapida très vite ce pécule. Malgré tout, il profita de la bulle internet pour racheter cette même entreprise à ses acheteurs pour un prix très avantageux. Il était déterminé à remettre son entreprise sur les rails et à se prouver à lui-même que sa réussite passée n’était pas fortuite. Cela fonctionna à merveille. Grâce à une attention soignée aux clients, la mise en place de processus et d’automatisations, il parvint à faire croitre ses bénéfices exponentiellement tout en réduisant ses heures de travail. Quelques années plus tard, il revendu définitivement cette entreprise et devint multimillionnaire.
La voie rapide du millionnaire nous apprend que :
– il n’y a pas besoin d’être doté d’un talent exceptionnel ou d’une lignée familiale favorisée pour s’enrichir rapidement ;
– la richesse rapide croit exponentiellement contrairement à la richesse lente qui croit linéairement.
Partie 2 : La richesse n’est pas une route, c’est un voyage !
L’auteur distingue l’événement et les processus menant à l’événement.
Exemples : Le repas est l’événement, les diverses recettes cuisinées pour y aboutir sont les processus. La destination est l’événement, le voyage qui mène à la destination est plein de processus (feuille de route, révision de la voiture, essence etc.).
Ce sont les processus qui font les millionnaires, les événements sont les conséquences de ces processus. Ainsi, se faire racheter son entreprise pour une coquette somme est l’événement, les années de prises de risques, doutes, d’efforts etc. sont les processus.
Les médias mettent l’accent sur les événements sans s’attarder sur les processus ce qui induit en erreur les gens qui ne voient pas l’ampleur des processus ayant abouti à l’événement.
La réussite nécessite de se concentrer sur le voyage et les outils nécessaires à ce voyage.
Nous devons avoir une feuille de route pour atteindre notre destination (la richesse). Elle sert à identifier le pourquoi, où, comment et quoi. Il existe 3 types de feuilles de route :
* celle du trottoir : pour la pauvreté ;
* celle de la voie lente : pour la médiocrité ;
* celle de la voie rapide : pour la richesse. Chaque voie s’appuie sur nos croyances spécifiques relatives à l’argent, au temps, aux études etc. et prédispose à une destination financière plus ou moins enviable.
Notre véhicule, c’est nous-même. Nous devons en prendre soin pour rentabilité son efficacité durant le voyage.
Les routes à emprunter sont nombreuses et mènent plus ou moins vite à notre destination. Nous pouvons être salarié. Les routes les plus rapides vers la richesse sont celles de l’entreprenariat, l’investissement et l’invention.
Notre vitesse, c’est notre capacité à transformer nos idées en actions concrètes.
L’auteur détaille ensuite chaque « outil » dans les prochains chapitres du livre.
On ne peut compter que sur nous pour nous enrichir. L’auteur lance un pic à Tim Ferriss qui, lui, prône entre autres la délégation des tâches dans son best-seller « La semaine de 4h ».
Suivre l’autoroute demande de la détermination, du travail, une adaptation permanente.
Partie 3 : Pauvreté : la feuille de route pour le trottoir
L’auteur appelle « piétons » les gens qui vivent dans l’instant présent sans songer à l’avenir. Le trottoir est la route financière la plus empruntée. Voici quelques caractéristiques des piétons :
– ils n’apprennent plus rien une fois leur diplôme obtenu ;
– ils n’épargnent pas, vivent en attendant avec hâte leur prochain salaire vu qu’ils dépensent plus que ce qu’ils gagnent, ne planifient rien à long terme ;
– ils considèrent les prêts et gains potentiels au loto/casino comme des moyens d’augmenter leurs revenus ;
– ils comptent sur l’Etat pour réformer le système en leur faveur en imposant aux riches de les subventionner au lieu de chercher à s’en sortir par eux-mêmes ;
Etc.
La gestion financière est indépendante de nos revenus. Si nous dépensons plus que ce que nous gagnons, nous resterons pauvres même si nos revenus sont importants. Être piéton est dangereux car cela nous soumet d’autant plus aux aléas de la vie vu qu’on a qu’une seule source de revenus (salaire).
La vraie richesse ne réside pas dans les possessions matérielles. Elle s’appuie sur :
– la famille et les amis (les relations) ;
– la forme physique (la santé) ;
– la liberté de vivre comme on veut (le choix). Vivre au-dessus de nos moyens pour donner l’illusion d’être riche influe négativement sur ce triptyque et notre processus d’enrichissement.
Tout le monde connait l’adage « L’argent ne fait pas le bonheur » mais de là à conclure que la pauvreté le fait… Pour l’auteur, le bonheur est directement lié à la liberté. Or celle-ci s’amenuise lorsqu’on cède au consumérisme et à la satisfaction immédiate. Exemple : Vous avez un métier bien rémunéré qui vous assure un style de vie luxueux. Pour le maintenir, vous devrez conserver voire augmenter vos revenus ce qui au final vous asservit à votre travail prenant (cercle vicieux). Ce vol de liberté, faute de temps, vous vole votre richesse.
Le piéton délègue son avenir financier à d’autres. Il est accroc :
– aux vendeurs de rêves qui lui promettent une stratégie facile pour s’enrichir rapidement ;
– au loto/casino donc mise sur la chance pour s’enrichir.
Confronté à des difficultés, le piéton se victimise et rejette ses erreurs sur les autres (Etat, banquier, patron etc.). L’auteur assimile le piéton à un auto-stoppeur qui ne conduit pas lui-même le véhicule donc ne gère pas la conduite ni la route empruntée. Or assumer ses responsabilités est nécessaire pour contrôler sa vie.
Le piéton se focalise sur le résultat (gain d’argent) au lieu du processus (efforts, sacrifices…). La chance lui semble à l’origine de la richesse. Or, à l’instar de la richesse, la chance n’est pas un événement mais un processus. L’action ouvre la porte aux opportunités qu’il nous suffit de saisir.
Partie 4 : Feuille de route pour la médiocrité : la voie lente
Cette partie détruit plusieurs mythes que nous avons entendus toute notre vie par la société (parents, professeurs, médias) sur comment nous enrichir progressivement.
L’auteur nomme « conducteurs de la voie lente » les personnes qui acceptent d’échanger leur présent pour un meilleur futur (temps libre à la retraite). Voici quelques caractéristiques de ces conducteurs :
– ils vont à l’école pour obtenir de bons diplômes quitte à s’endetter des années pour payer leurs études ;
– ils sont salariés et acceptent de travailler/sacrifier 5 jours/semaine pour 2 jours de liberté ;
– ils vivent en-dessous de leurs moyens pour épargner un maximum (bons de réduction etc.) ;
– ils placent une partie de leurs économies sur le marché boursier pour faire jouer les intérêts composés,
– pour eux, richesse = source principale de revenus (salariat) + intérêts composés (placements boursiers) ;
Etc.
La voie lente est l’issue naturelle quand on veut quitter le trottoir et assumer ses responsabilités.
Malgré tout, ce « plan financier » (voie lente) reste risqué car il peut prendre des décennies avant de porter ses fruits voire ne jamais marcher en cas d’erreurs. En effet, il dépend du temps mais aussi de paramètres extérieurs incontrôlables (situation économique, chute du marché boursier, si vous êtes en poste ou au chômage etc.). De plus, n’est-il pas préférable d’être riche quand on est jeune et au top de sa forme plutôt qu’à l’âge de la retraite, âge qu’on n’est même pas sûr d’atteindre selon les aléas de la vie.
L’auteur décrit en quoi le salariat est une hérésie. En tant que salarié :
– on troque son temps (liberté) contre de l’argent (autre liberté) ;
– il faut des décennies voire plus pour s’enrichir car notre salaire est capé (même si on change d’entreprise, on ne fera pas 1000% d’hausse de salaire) ;
– on a aucune sécurité de l’emploi, on est tributaire des besoins du marché dans nos compétences, du climat économique, du relationnel avec notre patron etc.
– on est asservi par le travail qui nous empêche d’évoluer or l’expérience vient de ce nous faisons dans la vie et pas juste dans notre travail ;
– on finit toujours par devoir se payer en dernier car les impôts et taxes se servent en premier dans les faits.
Au final, notre sécurité financière (principale source de revenus) dépend de facteurs incontrôlables d’où un effet de levier limité. On est comme passager d’un pick-up, on subit les aléas de la route.
La voie lente dépend du facteur temps sur divers paramètres :
– les revenus d’un salarié sont liés au taux horaire et au nombre d’heures travaillées or on est limité à 24h/jour et 50 ans maximum de vie active ;
– les intérêts composés, générés par nos investissements, dépendent aussi du temps. Il faut plusieurs décennies pour que leur effet devienne intéressant « si tout va bien niveau rendements annuels » sauf qu’à ce moment-là, l’inflation aura bien grignoté le pouvoir d’achat de nos investissements, on sera âgé donc il nous restera peu de temps pour en profiter
MJ DEMARCO nous met en garde contre les gourous de la finance qui nous font miroiter la richesse en nous contentant d’investir x€/mois sur 40 ans. Eux ne s’enrichissent pas en appliquant cette stratégie mais en la vendant aux conducteurs de la voie lente. Il nous suggère de prendre conseil auprès de ceux qui ont déjà fait leurs preuves en finance.
Partie 5 : Richesse : la feuille de route de la voie rapide
L’autoroute est un raccourci vers la richesse. Nous devons créer un système, l’utiliser intelligemment pour qu’il nous serve de levier et la richesse sera potentiellement au bout. Ainsi, l’entreprenariat réussi nous procurera un enrichissement « rapide » mais certainement pas « facile » car beaucoup de travail seront nécessaires pour faire aboutir nos projets. Nous devrons détecter les besoins du marché et bâtir un business qui y répond et délivre donc de la valeur.
Au contraire, sur la voie lente, nous échangeons notre temps contre de l’argent, sommes dépendants de facteurs incontrôlables, donc au final le salariat peut peut-être nous mener à la richesse mais au bout de 40 ans…
L’auteur illustre ces deux stratégies par une parabole égyptienne dans laquelle 2 frères doivent chacun bâtir une pyramide monumentale sur ordre du pharaon. En échange, un royaume somptueux et une vie de richesse leur est promis. Au final, le frère ayant inventé une machine capable de soulever les lourds blocs de pierre constitutifs de la pyramide y parvint en quelques années, tandis que l’autre mourut d’épuisement à se muscler toujours plus pour être capable de porter ces blocs toujours plus hauts pour les étages de la pyramide.
Être sur l’autoroute, c’est passer de consommateur à producteur de richesse (entrepreneur, innovateur, visionnaire) ! Voici l’équation de la richesse sur l’autoroute :
Richesse = bénéfice net + valeur de l’actif |
Où bénéfice net = nombre d’unités vendues x bénéfice par unité et valeur de l’actif = bénéfice net x multiplicateur de l’industrie
Les leviers pour s’enrichir sont multiples :
1 – Augmenter le nombre d’unités vendues (via un marketing efficace, de bons témoignages clients, la qualité de notre business etc.) ;
2 – Augmenter le bénéfice par unité vendue (via une augmentation du prix final en améliorant sans cesse la valeur de nos produits/services, en proposant des fonctionnalités supplémentaires par rapport à nos concurrents et/ou via une baisse de nos coûts) ;
3 – Augmenter la valeur de nos actifs
Au final, la stratégie d’enrichissement consiste à créer un business, le valoriser et le monétiser pour en retirer un revenu passif récurrent.
L’auteur nous dit de planter des « arbres à fric » qui pousseront et nous donneront des fruits, c’est-à-dire des revenus automatiques. Il définit 5 types de business « arbres à thunes », les systèmes :
1 – de location : investissements locatifs, brevets, marques déposées… ;
2 – informatiques : entreprises internet, logiciels, applications smartphone… ;
3 – de contenu : blogs, livres, revues… ;
4 – de distribution : affiliation, marketing de réseau, franchises… ;
5 – de ressources humaines : fonctionnent grâce à des employés ce qui peut, selon leur « qualité », augmenter ou diminuer la passivité de notre business. Ce système est déconseillé par l’auteur car les êtres humains font partie des facteurs incontrôlables.
L’auteur parle de l’usage des intérêts composés. Les conducteurs de l’autoroute sont devenus riches grâce à leurs actifs et investissent d’importantes sommes d’argent sur lesquelles les intérêts composés s’appliquent directement. En plaçant 1 million d’€ à 5%, ils récoltent plus de 4000€/mois. Ces revenus supplémentaires constituent leurs liquidités.
A contrario, les conducteurs de la voie lente espèrent s’enrichir via les intérêts composés or il faut des décennies pour transformer leurs « faibles » montants investis en un revenu qui commence à devenir intéressant.
L’auteur conclut cette partie en parlant de la vraie loi de création de richesse qu’est la « loi de l’impact ». Générer un maximum d’argent implique de maîtriser les 2 paramètres suivants et le mieux est de les mettre en synergie :
– l’échelle (le nombre d’unités vendues) ;
– la magnitude (le bénéfice par unité vendue).
La loi de l’impact signifie que pour toucher des millions, nous devons toucher des millions de vies !
Partie 6 : Votre véhicule pour la richesse : vous
Être salarié signifie que quelqu’un d’autre est maître de nous (notre employeur). De plus, se payer en 1er est impossible car les impôts se servent en 1er.
Pour devenir maître de notre véhicule (donc de nous-même), nous devons créer un business en choisissant une structure juridique dans laquelle notre responsabilité est limitée.
Nos choix sont le volant de notre véhicule, ils définissent la direction que va emprunter notre vie. Il y a une sorte d’effet cumulé positif ou négatif selon nos types de choix. Ces derniers forment un processus qui définit notre style de vie.
Nos choix de perception influent sur nos choix d’action. Soyons vigilants à ne pas vivre dans le passé, avoir un langage interne négatif vif -à-vis de nous ou de nos possibilités futures. Il est important de faire des choix malgré la peur.
MJ DEMARCO utilise 2 outils dans sa prise de décisions :
1) l’Analyse des Conséquences au Pire des Cas (ACPC) ;
2) la Matrice de Décisions Multicritère Pondérée (MDMP).
L’ACPC consiste à analyser le pire scénario possible afin d’éviter les mauvais choix lorsqu’on doit se décider rapidement. Pour cela, il faut répondre aux 3 questions suivantes en quelques secondes :
– Quelle est la pire conséquence possible de ce choix ?
– Quelle est sa probabilité de survenance ?
– Le risque est-il acceptable ?
La MDMP aide à attribuer un résultat à diverses solutions possibles pour un choix important pour notre avenir. Plus le résultat final est élevé, plus l’alternative est considérée comme le meilleur choix.
=> Dans la 1ère colonne du tableau ci-dessous, il faut lister objectivement l’ensemble des facteurs de décisions et leur attribuer une pondération de 1 à 10. Plus le chiffre entre parenthèses est élevé, plus on considère le critère comme décisif dans la prise de décision.
=> Les autres colonnes représentent toutes les alternatives possibles dans notre choix. Nous devons aussi attribuer une note pour chaque critère de la 1ère colonne. Plus la note est importante, plus nous considérons le choix comme judicieux.
=> Enfin, il suffit de multiplier la note de chaque alternative par la pondération dudit facteur. Nous additionnons ensuite l’ensemble des notes de chaque alternative pour voir laquelle a le résultat final le plus élevé donc est le meilleur choix pour nous.
L’auteur donne l’exemple de MDMP réalisée lorsqu’il a dû décider s’il devait rester à Chicago ou déménager à Phoenix. Voici sa matrice :
Facteurs | Chicago | Phoenix |
Climat (10) | 2 (20) | 8 (80) |
Coût de la vie (6) | 5 (30) | 7 (42) |
Écoles (3) | 2 (6) | 5 (15) |
Dynamisme économique (2) | 6 (12) | 4 (8) |
Impôts locaux (7) | 6 (42) | 7 (49) |
Sécurité (4) | 3 (12) | 6 (24) |
Activités / loisirs (8) | 5 (40) | 2 (16) |
Proximité de la famille (7) | 10 (70) | 0 (0) |
Total | 232 | 234 |
Pour l’auteur, le climat était le principal facteur de décision. Phoenix avait un climat bien meilleur que Chicago. Le résultat final montre que le choix de déménager à Phoenix l’emportait de peu.
Notre entourage a un impact sur notre faculté à réussir ou pas. Il faut donc le sélectionner avec soin afin qu’il nous soutienne dans nos projets. Entourons-nous de gens positifs, qui partagent notre vision et nos objectifs, ont déjà réussi dans notre domaine d’activité. Lisons des livres, autobiographies de gens inspirants, réseautons via des clubs d’entrepreneurs etc…
Il ne faut pas hésiter à supprimer nos relations toxiques (famille, amis, les vendeurs de rêve…) et tout ce qui est un frein à notre réussite (notre environnement scolaire, de travail etc.). Fermons la porte de notre véhicule à tous ces vents contraires.
Le temps est notre carburant ! C’est notre ressource la plus précieuse car il est fini donc rare. Cessons de le gaspiller bêtement. A l’inverse, l’argent est abondant. Notre vie se partage entre le temps libre (= moments où on se fait plaisir) et temps sous contrat (= moments où on travaille, temps dans les transports en commun, repos forcé le week-end pour récupérer de sa semaine…).
L’éducation est l’huile de notre moteur ! Elle doit se poursuivre tout le long de notre vie car les connaissances deviennent vite obsolètes. Elle est essentielle pour faire progresser notre business. Les connaissances sont partout, accessibles parfois gratuitement (bibliothèques, internet, forums…). Soyons toutefois vigilant à ne pas payer des séminaires trop onéreux, animés par des orateurs professionnels, qui ne nous délivreront pas plus de savoir qu’un livre à 20€. Le manque de temps n’est pas une excuse car nous pouvons coupler deux activités en une (écouter un podcast dans les embouteillages, lire en salle d’attente, regarder des chaînes TV instructives…).
S’enrichir implique d’être prêt à saisir des opportunités au moment où elles arrivent, prendre des risques intelligents et mesurés et faire des sacrifices. Pour atteindre des résultats extraordinaires, il faut emprunter des chemins semés d’embûches que la majorité des gens préfèrent délaisser. Rien n’est facile, le timing parfait n’existe pas non plus. L’échec fait partie de la réussite même s’il faut chercher à le minimiser dès le début.
Partie 7 : Les chemins de la richesse
Tous les business ne se valent pas. Comment savoir si un business nous mènera sur l’autoroute de la richesse ? Pour MJ DEMARCO, les meilleurs « arbres à fric » doivent satisfaire 5 commandements : besoin, entrée, contrôle, échelle et temps.
Le BESOIN est le commandement le plus important à suivre. Notre business répond-t-il à un besoin du marché pour lequel celui-ci est prêt à payer une solution ? Voici une liste non exhaustive de besoins classiques des gens :
– les aider à résoudre leurs problèmes ;
– leur faciliter la vie ;
– les instruire ;
– les divertir ;
– les aider à se sentir mieux psychologiquement et/ou physiquement ;
Etc.
Pour gagner des millions, il faut toucher des millions de gens (rappel de la Loi de l’impact).
En mode « producteur », nous devons nous concentrer sur les besoins du marché et non les nôtres. Ainsi, l’argent viendra naturellement à nous si notre solution satisfait les consommateurs. Nous ne devons donc pas créer un business uniquement pour des motivations financières car le marché (les consommateurs) n’a que faire de nos objectifs personnels de réussite.
Au lieu de courir après l’argent, réalisons un objectif en cohérence avec nos rêves. Cela nous boostera chaque matin pour sortir du lit et attaquer la journée !
Ne transformons pas un goût pour une activité en business car à moins d’avoir des compétences exceptionnelles dans l’activité ou d’être sur un marché de niche, notre business est voué à l’échec. Pourquoi ? Notre activité est probablement commune donc partagée par bon nombre de personnes qui tentent également de la monétiser = marché saturé donc marges faibles. De plus, monétiser une activité qu’on aime faire est le meilleur moyen de finir par la détester !
L’ENTRÉE concerne la facilité d’accès à notre activité. Plus il y a de barrières pour créer un business (marché de niche, expertise etc…), moins la concurrence est forte et plus nous avons de chances de réussir. Trouvons donc une idée de business dont l’activité, l’expertise est un frein à l’entrée afin que peu de concurrents ne viennent nous imiter.
Fuyons quand « tout le monde » fait la même chose car la concurrence sera forte, il sera difficile de nous démarquer et nos marges se réduiront progressivement. Devenons le vendeur de pelles et non le chercheur d’or !
Le CONTRÔLE, c’est décider seul de tous les aspects de notre business : les produits/service, le marketing, le prix etc. Il est impératif d’avoir le contrôle de notre entreprise, d’être le conducteur et non l’auto-stoppeur, de réaliser nos rêves plutôt que ceux des autres.
Exemple : Créons une société de marketing de réseau au lieu d’être l’un de ses vendeurs. Être un de ses vendeurs, c’est transgresser le commandement de l’entrée, n’importe qui peut le faire !
L’ÉCHELLE, c’est l’effet de levier dans notre équation de la richesse, c’est la loi de l’impact. Notre business doit satisfaire :
– la portée : nombre d’unités vendues ;
– et/ou la magnitude : bénéfice par unité vendue.
Plus notre marché sera grand (international versus local), plus nous aurons de consommateurs potentiels et nous enrichirons. Ainsi, créer un site internet semble plus opportun que d’ouvrir un magasin de quartier (à moins que l’objectif final soit de vendre des franchises ensuite).
Le TEMPS, c’est créer un business qui pourra être automatisé (sans en perdre le contrôle) au fil du temps afin de dissocier nos revenus du temps de travail. Nous récolterons ainsi les fruits de notre « arbre à fric ».
Les 3 grandes autoroutes pour s’enrichir respectant ces commandements sont :
– internet : via l’abonnement, le contenu, les réseaux sociaux, la pub, le commerce électronique etc. ;
– l’innovation : via une invention (inventer quelque chose de nouveau ou améliorer un produit existant), l’écriture ou les services qu’il faudra savoir distribuer ;
– l’itération intentionnelle : fait de reproduire un processus existant à plus grande échelle : franchise, multi-investisseurs en immobilier…
L’auteur estime qu’Internet est l’autoroute la plus efficace notamment grâce à son audience mondiale.
Comment trouver ces autoroutes ?
Il faut rester à l’affût des opportunités qui sont partout autour de nous !
Chaque fois que nous entendons quelqu’un (ou que nous nous disons nous-même) : « C’est nul », « Ce serait bien si… », « J’en ai marre de… » etc., il y a une frustration donc une opportunité à saisir. Si nous parvenons à répondre mieux à un besoin existant que les entreprises répondant déjà à ce même besoin, nous aurons des chances de nous enrichir.
Les opportunités naissent rarement d’une découverte révolutionnaire. Bien souvent, il « suffit » d’améliorer un concept existant et de le mettre à disposition d’un maximum de personnes.
L’échec fait partie d’une future réussite.
Il est important de déterminer la destination de notre voyage. L’auteur définit 4 étapes essentielles :
1 – Définir le style de vie souhaité
2 – Estimer son coût
3 – Définir notre système d’entreprise
4 – Agir pour concrétiser
Fragmentons nos objectifs ambitieux en petites étapes, développons nos compétences financières, vivons en-dessous de nos moyens et cherchons à les accroitre !
Partie 8 : Votre vitesse : accélérez votre richesse
Ce qui compte n’est pas l’idée (l’événement) mais sa mise en œuvre (processus) !
Les business plan sont inutiles car il est impossible de prévoir le développement de notre business vu que c’est le marché qui nous indiquera la bonne direction à suivre. A la place, démarrons la mise en œuvre de notre projet. Des résultats encourageants attireront à nous de potentiels investisseurs.
Nous devons offrir un excellent service à vos clients et tenir compte de leurs retours. Nos clients sont « nos patrons », ils décident du succès ou de l’échec de notre business. Les considérer les transformeront en adeptes de notre entreprise et le bouche-à-oreille fera décoller nos ventes.
MJ DEMARCO considère les réclamations comme des sources précieuses d’informations et les classe en 4 catégories, celles relatives :
– à un changement : les humains sont souvent résistants aux changements. Il est difficile d’examiner ce type de réclamations mais il faut savoir revenir en arrière si la nouveauté déplaît à trop de clients ;
– aux attentes : quand le produit/service fourni est en décalage avec les attentes du client. Il faut agir vite ;
– à un manque : ces retours sont les plus constructifs car ils nous indiquent les besoins insatisfaits de nos clients donc nous offrent une opportunité commerciale en nous améliorant ;
– à une fraude : ces réclamations sont celles de clients malhonnêtes qui cherchent une faille pour se faire rembourser en usant de prétextes fallacieux.
Un service client médiocre dans une entreprise représente une opportunité d’affaires pour nous ! Il est important aussi de savoir bien nous entourer (avocat, comptable, associés, salariés…). Ne donnons pas une confiance absolue à quiconque sans avoir vérifié qui il est.
Différencions nos produits/services par rapport à ceux de nos concurrents. Passons plus de temps à innover et contentons-nous d’analyser les faiblesses de nos concurrents pour faire mieux. En proposant des produits/service similaires à ceux de nos concurrents, nous créons des produits/services « uniformisés ». Le prix entre les divers concurrents devient alors le critère de choix décisif pour les clients, nous entrons dans une spirale de baisse des prix et nos marges se réduisent au fil du temps.
Créons des marques et non des business ! Différencions-nous via des propositions uniques de vente. Le marketing est un puissant outil : polarisons, soyons audacieux, suscitons l’émotion, faisons interagir nos clients/prospects et sortons des conventions ! Définissons notre client-type, ciblons nos messages de sorte que les clients voient leur intérêt à acheter chez nous. Traduisons les caractéristiques de nos produits/services en avantages. Le prix traduit la valeur perçue de notre offre donc prêtons-y aussi attention.
Attention aussi à ne pas nous disperser en passant de projet à projet. Mieux vaut nous investir à 100% sur un business de l’autoroute.
Points forts du livre :
– Livre pragmatique et illustré avec de nombreux exemples concrets
– Quelques points d’humour et pics à l’attention d’autres auteurs de best-sellers qu’il qualifie de « gourous » tels Tim FERISS ou Robert KIYOSAKI.
Points faibles du livre :
– Un manque de synthèse, des idées redondantes ce qui nuit au plaisir de lecture.
– Le style de l’auteur est très direct. Même s’il a raison sur le fond sur divers sujets, son côté prétentieux est parfois dérangeant à lire. De plus, il montre un certain mépris envers certaines situations de vie qui peuvent arriver à tout être humain pourtant ambitieux, travailleur et assumant ses responsabilités. Il donne l’exemple d’un certain Eugène qui avait fait grève car estimait que son salaire était inférieur au marché. L’auteur lui conseille de « se bouger les fesses et d’aller à la bibliothèque ». Nous estimons personnellement que ce type de propos est naïf car le nombre d’années d’études ne garantit plus aujourd’hui un salaire satisfaisant (même si rien n’empêche effectivement Eugène de chercher un travail plus rémunérateur). A en croire l’auteur, si vous ne partagez pas son point de vue, c’est que vous êtes un piéton.
– L’impression du livre est perfectible : interlignes rapprochées, petits caractères, pas de schéma.
MJ DEMARCO :
Né à Chicago, il vient d’une famille modeste. Bien que doté de bons diplômes, il a exercé volontairement de petits jobs avant de se lancer dans l’entreprenariat. Il a connu plusieurs échecs avant d’enfin rencontrer le succès avec son site web de location de limousines. Il a ensuite vendu cette entreprise une première fois avant de la racheter pour la faire encore plus fructifier.
Aujourd’hui multimillionnaire autodidacte, entrepreneur, investisseur et auteur, il se consacre à ses passions dont les voitures de sport. Il est semi-retraité et vit en Arizona. Dans son best-seller « L’autoroute du millionnaire », il nous transmet ses stratégies d’enrichissement rapides versus l’enrichissement lent vanté par la société.
– Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@FastlaneMJ
– Forum : https://www.thefastlaneforum.com/community/
Que pensez-vous des idées de ce livre ? L’avez-vous déjà lu ou comptez-vous l’acheter ? N’hésitez pas à commenter.