Construisez et gérez votre patrimoine avec succès

Guide pour s’enrichir lentement…mais sûrement !

Pour le défi de cette semaine, nous vous proposons le résumé du livre « Construisez et gérez votre patrimoine avec succès – Guide pour s’enrichir lentement…mais sûrement ! » : Ce livre s’adresse aux lecteurs souhaitant s’initier à une gestion de patrimoine solide et progressive. Bien que sorti en 2012, cet ouvrage évoque des principes financiers intemporels. L’auteur nous transmet son expérience d’investisseur averti. Il partage les notions clés à comprendre, les classes d’actifs existantes pour diversifier et sécuriser notre patrimoine, des conseils basés sur la stratégie et non la « chance », des pièges à éviter. Il nous incite à poursuivre notre formation sur le sujet pour décider seuls de nos investissements et viser l’indépendance financière.

Remarque : Dans un souci de concision, nous avons simplifié le contenu du livre. Nous vous invitons bien sûr à l’acheter pour appréhender toute sa subtilité et les exemples donnés par l’auteur.

Par Julien DELAGRANDANNE, 2012 (Edition 2017), 260 pages

Table des matières

Partie A : Les principes de base

A.1 – L’état d’esprit

Ayez :

  • une vision positive de l’argent pour vous enrichir et apprendre de ceux qui ont su s’enrichir ;
  • des objectifs ambitieux souvent plus atteignables que des objectifs moyens visés par la foule ;
  • le courage d’ignorer le pessimisme de votre entourage quant à vos investissements.

Pour atteindre la liberté financière, il faut investir vos revenus d’activité (issus de votre travail salarié/d’auto-entrepreneur ou de propriétaire d’entreprise) pour augmenter vos revenus régulièrement et indépendamment du temps passé.

Étudiez en amont les risques/opportunités de chaque investissement envisagé. Cela implique donc d’investir dans des investissements que vous comprenez. Vos peurs, l’incertitude vous inciteront à jouer la sécurité (donc peu de gain) ou la procrastination en attendant le moment idéal pour investir (qui ne viendra jamais). Jaugez vos risques mais investissez s’ils sont raisonnables !

Soyez maître de vos décisions financières car vous serez le seul à en subir les conséquences (gain ou perte d’argent). Analysez vos investissements pour progresser et ne plus réitérer les erreurs à l’avenir. Ne déléguez pas la gestion de votre patrimoine à des conseillers privés partiaux aux potentielles rétro-commissions.

Formez-vous sur le sujet des finances personnelles via des livres et en réseautant avec des personnes pertinentes.

Voyez-vous comme une entreprise à gérer et appliquez ces 4 principes :
1) Visez la meilleure marge possible (= salaire – dépenses) et améliorez-la chaque année = Nul besoin de viser le plus haut salaire (votre chiffre d’affaires),
2) Booster votre efficacité (= taux Rendement/Effort). Exemples : accepter un emploi avec un variable peut être plus rémunérateur car votre salaire ne sera plus limité par votre temps mais par votre performance. / Négociez systématiquement pour vos achats les plus onéreux vous fera davantage économiser plutôt que de grapiller quelques centimes sur vos achats courants,
3) Augmentez votre résultat (= patrimoine net) au fil du temps en accumulant des actifs (= investissements qui vous rapportent de l’argent tels que de l’immobilier, des actions etc.) et en limitant vos passifs (= investissements qui vous coûtent de l’argent tels qu’une voiture, TV),
4) Versez-vous des dividendes (= faites-vous plaisir)

A.2 – L’inflation

L’inflation vous fait perdre du pouvoir d’achat donc choisissez toujours des investissements avec un rendement net supérieur à l’inflation (ou a minima égal à l’inflation une fois votre patrimoine solide).
Exemple : Si vous disposez de 100 000€ en année N et que l’inflation est de 2,5%/an, en année N+3, il vous faudra 107 689€ (= 100 000 *1,0253) pour avoir le même pouvoir d’achat qu’avec vos 100 000€ de l’année N, vous avez donc perdu de l’argent !
L’auteur détaille ensuite les différents types d’inflation selon leur origine.

A.3 – Les cycles de Kondratieff

L’économie suit des cycles. Ceux de Kondratieff se reproduisent tous les 60-80 ans, chaque cycle a une innovation majeure et se décompose en 4 « saisons » avec ses propres spécificités :

SaisonInnovationInflationCroissancePlacements à favoriserPlacements à éviter
PrintempsBoom de maturité d’un produitFaibleBonne (chômage faible)Actions
Cash et Obligations
/
ÉtéPhase d’innovation d’un nouveau produitForteFaible (chômage élevé)Matières 1ères, métaux précieuxActions
Cash et Obligations
AutomneBoom de croissanceDésinflationForte (chômage faible)Actions et Immobiliers (formation de bulles)Métaux précieux
Hiver/Déflation = Inflation négativeRécession et Dépression = forme grave de crise économique (chômage très élevé)Cash, Obligations long terme, fond sen euros d’assurance-vieActions et Immobiliers

Selon la saison, les placements à privilégier alternent. Il serait tentant de déterminer dans quelle saison nous nous trouvons actuellement pour savoir où placer notre argent mais cela reviendrait à spéculer !

A.4 – La différence entre investir et spéculer

Investir est plus rentable que de spéculer ! Résistez à votre biais humain de vous croire plus malin que les autres 😊.

Investir, c’est acheter des actifs à un prix inférieur à leur valeur intrinsèque estimée, en les conservant plusieurs années ou en les vendant quand leur prix se met à dépasser cette valeur intrinsèque estimée. Cela minimise les risques si on diversifie notre portefeuille et si on choisit des actifs relativement stables et sûrs. Les rendements seront équivalents à ceux qu’auront le marché. C’est une approche à long terme donc prudente et réfléchie.

VS

Spéculer, c’est miser sur les fluctuations rapides des prix des actifs, sans nécessairement se soucier de leur valeur intrinsèque, en faisant/suivant des prévisions économiques.C’est acheter quand vous anticipez une hausse de valeur de l’actif visé et revendre quand vous anticipez une baisse.Les rendements sont incertains donc il est plus risqué et contre-productif de spéculer. C’est une approche à court terme.

Ne confondez pas « prix » et « valeur » :
– le prix est ce que vous payez
– la valeur est ce que vous avez
Ainsi, un actif a parfois un prix décorrélé de sa valeur.

Partie B : Investir sur les 3 grandes classes d’actifs en tenant compte des principes de base

B.1 – Actifs basés sur une monnaie et un taux

Ces actifs sont annoncés comme « sans risque de perte en capital ». Ce sont :
– les dépôts sur un compte-courant,
– les placements sur livrets,
– les obligations : quand vous achetez une obligation d’entreprise ou d’Etat, vous lui prêtez de l’argent en échange d’une rémunération sur une durée fixe et à un taux donné. Généralement, le taux d’intérêt est d’autant plus élevé que l’émetteur de l’obligation a un profil « risqué »,
– les fonds euros : ce sont majoritairement des obligations mises dans des assurances-vie, connues pour leur fiscalité avantageuse.

Mais ils présentent pourtant des risques car :
– la valeur de la monnaie dans laquelle ils s’expriment est imposée par les Etats et banques centrales donc gare à l’inflation,
– dans le cas d’obligations à taux fixe (la majorité), l’émetteur peut devenir insolvable avant de vous avoir totalement remboursé et/ou le taux d’intérêt peut devenir inférieur à l’inflation au fil du temps. => Le pire moment pour acheter des obligations est avant une période de hausse de l’inflation.

B.2 – Actifs de conservation (ou parfois de spéculation)

Les actifs de conservation tels que l’or, les objets de collection … :
– ont un prix fixé selon l’offre et la demande,
– ont une valeur indépendante du cours d’une monnaie donc conservent toujours une valeur d’échange même en cas de crise économique,
– sont improductifs : votre or ne va pas se multiplier.

Plusieurs critères sont à considérer lors du choix d’un actif de conservation :
– est-il anti-fragile (comme l’or) donc tire-t-il plus d’avantages que d’inconvénients lors d’une crise économique ?,
– est-il mobile ? Une collection de timbres est plus facilement transportable que des œuvres d’art en cas de déplacement urgent,
– est-il universel ? Une montre Rolex a de la valeur au-delà des frontières,
– est-il utile ? La plupart de ces actifs apportent du plaisir à leurs collectionneurs mais peu sont véritablement « utiles ».

Vous pouvez dédier une faible partie de votre patrimoine à ce type d’actifs si vous disposez d’un patrimoine déjà conséquent et souhaitez vous protéger de l’inflation. Gare à la spéculation toutefois !
Conservez vos actifs de conservation dans un coffre à la banque à l’abri des cambrioleurs.

B.3 – Actifs productifs

Les actifs productifs tels que l’immobilier et les actions :
– ont un prix fixé selon l’offre et la demande,
– ont une valeur indépendante du cours d’une monnaie donc conservent toujours une valeur d’échange même en cas de crise économique,
– sont productifs car ils génèrent des revenus (loyers, dividendes).
Avant d’investir dans un actif productif, calculez sa rentabilité = Revenus prévus / Prix d’achat.

B.3.1 – Immobilier

Vous pouvez investir en immobilier via l’achat :
– d’immobilier physique : résidence principale ou investissement locatif,
– d’immobilier papier non côté : SCPI (Société Civile de Placement Immobilier),
– d’immobilier côté : foncières côtés sous statut de SIIC (Société d’Investissement Immobilier Côté) en France ou REIT (Real Estate Investment Trusts) aux États-Unis.

Immobilier physique :

Quels critères pour investir dans une résidence principale ou un investissement locatif ?

* Achetez un bien dans une ville où ce type de bien est recherché par les locataires/acheteurs. Le bien doit avoir des caractéristiques séduisantes : un bien en étages a plus de valeur qu’un bien en rez-de-chaussée, idem s’il est orienté Sud ou s’il est non mitoyen etc. Choisissez un quartier calme, avec une bonne réputation, des transports en communs/commerces/écoles… à proximité.
* Ayez un rendement net net satisfaisant.

Il existe 3 types de rendement :
brut,
net (tenant compte des charges),
net net (tenant compte des charges et de l’impact fiscal).
On parle de rendement locatif mais les calculs s’appliquent même lors de l’achat d’une résidence principale. Dans ce cas, estimez le loyer hors charges applicable pour louer un bien similaire.

* Rendement locatif brut = (Loyer hors charges annuel) / (Prix d’acquisition)

=> Souvent donné par les agences, c’est le plus facile à calculer mais le moins représentatif.
Loyer hors charges : indiquez une valeur moyenne de loyer hors charges conformément aux loyers pratiqués dans le secteur pour un bien similaire.
Prix d’acquisition : prix du bien + frais de notaire + frais d’agence + éventuels coûts des travaux
Lorsque vous évaluez :
– le loyer annuel, pensez à l’absence de loyer lors de vacance locative, plus importante pour un studio que pour une maison,
– le prix d’acquisition, pensez au coût des travaux nécessaires pour réhabiliter/améliorer le bien.

* Rendement locatif net = (Loyer hors charges annuel – frais) / (Prix d’acquisition)

=> Il représente bien la valeur intrinsèque du bien mais pensez aux charges restant à la charge du locataire. Votre logement se louera plus facilement si ses charges d’énergie sont faibles.
Frais : ce sont les charges non récupérables auprès du locataire, les frais d’entretien du logement/copropriété etc.

* Rendement locatif net net = (Loyer hors charges annuel – frais – impôts) / (Prix d’acquisition)

=> Il est lié à la fiscalité choisie selon votre situation personnelle et évoluera au fil du temps.

SCPI :

Une SCPI possède divers types de biens immobiliers. Elle vous permet d’accéder à de l’immobilier professionnel (bureaux, commerces) plus rentable que l’immobilier classique, de vous diversifier à moindres coûts par rapport à l’immobilier physique.

En achetant des parts de SCPI, comptant ou à crédit (avec déduction fiscale des intérêts), vous recevrez une partie des loyers. La SCPI se chargera de l’achat, de la gestion des locataires et de la vente des biens en échange de divers frais.

Quels critères pour investir dans une SCPI ?
Ce sont les mêmes que pour l’immobilier physique. Pour l’immobilier professionnel, la densité de passage dans la zone de chalandise est déterminante.
Les SCPI affichent un rendement net de leurs frais de gestion. Aux vues des frais à l’achat des parts, il faudra les détenir sur le long terme afin de les amortir avant de les revendre. Le prix des parts est réévalué annuellement à la hausse ou à la baisse selon la valeur du patrimoine immobilier de la SCPI.
Analysez bien l’historique d’une SCPI en termes de versements de loyers (régularité des paiement et évolution des loyers selon l’inflation) avant de la choisir.

L’auteur explique ensuite quelles rentabilités viser pour l’immobilier physique ou en SCPI selon si vous payez comptant ou à crédit.

Foncières :

Une SIIC possède de multiples biens immobiliers et ses actions sont cotées en Bourse. Le prix des actions fluctue donc selon le marché (et non annuellement comme pour les SCPI).
Elle doit verser l’intégralité de ses revenus à ses actionnaires sous forme de dividendes pour ne pas payer d’impôts à l’IS. Elle emprunte pour constituer son patrimoine immobilier donc profite de l’effet de levier des banques. Avant de choisir une SIIC, il faudra donc vérifier qu’elle est assez solide financièrement pour rembourser ses dettes.
En achetant des actions de SIIC comptant (car impossible de les financer à crédit), vous recevrez des dividendes. Les frais de courtage vous reviendront moins chers que les frais de souscription dans une SCPI.

Le choix à privilégier entre SCPI ou SIIC dépend du rendement et de la période économique.

B.3.2 – Actions

Les actions (= parts d’une entreprise) peuvent voir leur valeur augmentée et/ou nous rapporter des revenus réguliers tels des dividendes.

L’auteur nous donne ici plusieurs ratios à évaluer lors de l’achat en direct d’actions. Cette partie étant très technique (termes de comptabilité et calculs), nous n’en parlerons pas d’autant que l’achat direct d’actions est à limiter dans son portefeuille car assez risquée.

Partie C : Accumuler efficacement

C.1 – Quand acheter ? Agir contre la foule…

« Ayez le courage de vos connaissances et de votre expérience. Si vous avez tiré vos conclusions à partir de faits et si vous savez que votre jugement est sain, agissez, même si d’autres hésitent ou remettent à plus tard ».

Citation de Benjamin Graham

Un investisseur aguerri investit dans des entreprises dont il comprend l’activité. Il analyse la cohérence entre le prix et la valeur intrinsèque d’un actif. Si son prix est surévalué (ou sous-évalué) par rapport à sa valeur, il vend l’actif (ou l’achète).

« Soyez craintifs quand les autres sont avides, soyez avides quand les autres sont craintifs. »

Warren Buffet

Il gère ses émotions pour investir sans être influencé par le comportement moutonnier de la foule. En effet, un engouement irrationnel d’un grand nombre d’investisseurs fait grimper les prix des actifs au-delà de leur valeur réelle, ce qui finit souvent par provoquer des « bulles spéculatives ».

* Comment acheter des actions « au bon moment », sans calcul de ratios compliqués, et lisser les risques :
– Investissez une somme fixe, à période régulière. => Vous achetez ainsi un titre à des prix différents selon le moment d’achat ce qui lisse son prix de revient moyen donc le risque. Aussi, vous achetez plus de titres quand son prix est bas et moins quand son prix est haut. C’est plus avantageux que d’acheter un nombre fixe d’actions à période régulière.
– Fixez-vous 3 objectifs de prix (prix n°1 < prix n°2 < prix n°3) et investissez en 3 fois quand vous voulez investir sur un titre en baisse. => En effet, si vous investissez en une fois et que le titre diminue encore, vous aurez perdu l’occasion d’acheter à un prix encore plus bas.En investissant en 3 fois, vous pouvez potentiellement être gagnant (sauf si le prix du titre réaugmente suite à votre 1er réinvestissement…).
Acheter un titre lorsqu’il est à son plus bas historique sur une durée de plusieurs mois/année.

C.2 – Le rendement n’est pas proportionnel au risque

Il est fréquent d’entendre que « plus un investissement est risqué, plus le rendement est en théorie important ». C’est faux, il y a confusion entre le risque et la volatilité du prix de l’actif.
Exemple : Si vous achetez une action a un prix bien inférieur à sa valeur intrinsèque (en période de chute du cours donc là où cela semble risqué pour la foule), vous vous laissez en fait une « marge de sécurité » car le prix finira tôt ou tard par revenir à sa valeur intrinsèque. Ainsi, vous aurez probablement un rendement supérieur sur le long terme tout en ayant au final pris peu de risque.

C.3 – Le flux de revenus des actifs productifs

L’immobilier locatif vous rapportera des loyers ; les actions potentiellement des dividendes.
Ces revenus réguliers vous motiveront à poursuivre vos achats et feront grossir votre patrimoine grâce à leurs intérêts composés.

C.4 – La magie des intérêts composés

Quand vous placez de l’argent, vous touchez des intérêts « simples » sur le capital initialement placé. Si vous ne retirez pas ces intérêts, ils vont s’additionner à votre capital initial. Vu que les intérêts sont calculés sur le capital initial et sur les intérêts précédemment gagnés, vous allez donc toucher des intérêts sur des intérêts. Cela entraîne donc une croissance exponentielle de la valeur de votre investissement grâce à ces « intérêts composés ».

Commencez à investir jeune pour bénéficier de cet effet boule de neige exponentiel avec le temps en réinvestissant les revenus récoltés de vos actifs productifs ! Pensez à déduire l’inflation et l’imposition du taux d’intérêt de vos placements.

C.5 – Les avantages de la gestion directe

Privilégiez l’achat d’actions en direct et diversifiez-vous vous-mêmes plutôt que de le déléguer à des fonds. Les 2% de frais de gestion payés au fonds sont 2% de rentabilité perdue pour vous.
De plus, les conseillers privés ne seront souvent pas plus performants que vous pour diverses raisons (frais de gestion, « obligés » de suivre les choix d’investissement recherchés par la foule pour attirer de nouveaux investisseurs et encaisser toujours plus de frais de gestion…).

Idem, gérez en direct votre immobilier physique plutôt qu’en délégant à une agence.

Pour profiter au maximum de l’effet des intérêts composés, l’idéal est de payer ses impôts et frais au bout de x années lors du retrait des sommes plutôt que chaque année. Le PEA et l’assurance-vie sont 2 enveloppes fiscales nous donnant droit à des avantages fiscaux selon le nombre d’années de détention. Nous avons donc tout intérêt à les ouvrir au plus tôt pour prendre date.

Partie D : Protéger l’acquis et limiter ses risques

D.1 – Les atouts de la diversification constante entre actifs

Diversifiez votre patrimoine sur plusieurs classes d’actifs pour limiter les risques ! En effet, les hausses ou baisses des classes d’actifs sont décorrélées entre elles d’où une compensation.
Exemple d’un patrimoine diversifié (à adapter selon votre âge et vos objectifs) : 25% d’immobilier, 25% d’actions, 30% d’obligations, 10% d’actifs de conservation, 10% de partie libre.

Veillez à maintenir une allocation cible (= le fait d’avoir x% en immobilier, y% en actions etc.) afin de continuer à acheter ce qui qui n’est pas cher et vendre ce qui est cher.

Il est parfois difficile de vendre une action achetée peu chère devenue chère. En effet, on peut espérer la vendre plus tard encore plus chère.

Exemple : vous avez acheté 100 parts d’une action à 50€. Son prix passe à 100€. L’astuce est de vendre 50 de ses parts ce qui nous rembourse notre investissement initial et donc les 50 parts restants sont comme des « actions gratuites ».

De plus, il est important de se diversifier aussi au sein d’une même classe d’actifs.
Exemple : Pour les actions, investissez dans des entreprises situées dans différentes parties du monde (afin de pallier les risques politiques, réglementaires, météorologiques, taux de change…) et dans divers secteurs d’économie. / Pour l’immobilier physique, investissez dans des villes et typologies de biens (studio, T2, maison…) différents, avec des modes de location différents (nu, meublé…).

D.2 – Les plus gros pièges

Méfiez-vous des gens qui vous font miroiter des opportunités incroyables :
– d’après leurs prédictions du futur,
– d’après leurs analyses du passé (tel le trading),
– via les dispositifs de défiscalisation immobilière (attention aux hypothèses et calculs fallacieux des « conseillers », votre économie d’impôts ne compensera pas le bien surpayé à l’achat).
Investissez dans ce que vous comprenez.
Ne spéculez pas !
Si vous avez besoin de conseils, formez-vous suffisamment pour être capable de choisir un bon conseiller.

D.3 – La gestion des risques

Chaque investissement est plus ou moins risqué. Il existe 3 types de risques :
– n°1 : le risque de perte de pouvoir d’achat dû à l’inflation,
– n°2 : le risque de marché quand le prix d’un actif diminue,
– n°3 : le risque de contrepartie dû à la défaillance de l’organisme (banque, assureur gérant votre contrat d’assurance-vie) chez qui vous avez des dépôts.

Les risques n°1 et n°2 se gèrent en achetant vos actifs à un prix d’achat inférieur à leur valeur intrinsèque et en vous diversifiant.

Le risque n°3 se gère en diversifiant vos banques et assureurs. Soyez vigilant dans le choix des distributeurs de contrats d’assurance-vie car un même contrat d’assurance-vie d’un même assureur est disponible sous plusieurs distributeurs mais avec un nom différent. En théorie, si ces organismes devenaient défaillants, leur fonds de garantie assurerait le remboursement de nos avoirs jusqu’à un certain montant. Dans les faits, ces fonds ne pourraient le faire faute de réserves suffisantes…

Partie E : Quelques mots sur …

E.1 – Le style dans le choix des actions

Certains préféreront investir sur :
– des small-caps (entreprise avec une petite capitalisation) car elles intéressent moins les fonds d’où des opportunités,
– des big-caps à des prix intéressants donc quand leur cours est bas,
– les deux à la fois

Certains chercheront des actions avec des dividendes élevés ou plutôt avec un fort potentiel de croissance.

Choisissez le style adapté à votre personnalité. L’important est de respecter les règles précédemment évoquées.

E.2 – Le confort du majoritaire… et l’inconfort du minoritaire associé à un gros majoritaire

Que ce soit pour les actions d’une société ou de l’immobilier, être le principal décisionnaire est toujours un grand avantage.
Exemple : En possédant une maison en investissement locatif, vous n’aurez pas à subir les choix parfois contestables votés par la majorité (travaux secondaires validés, frais exorbitants validés…).

E.3 – Les produits de spéculation : warrants, turbos, forex, CFD…

La spéculation étant déconseillée et ces produits étant réservés à des experts ou à des personnes aisées prêtes à « parier pour le fun » une faible part de leur patrimoine, nous avons préféré ne pas résumer cette partie.

E.4 – La fiscalité, ses évolutions, et les réductions d’impôts

La fiscalité française évolue souvent donc tenez-vous informés !
Pour les placements promettant une réduction d’impôts, demandez-vous si les contraintes (durée de détention, durée de blocage des fonds, divers frais…) imposées par le dispositif valent la peine de s’y intéresser. Parfois, il vaut mieux choisir un investissement classique moins contraignant.

E.5 – Le pourquoi d’un débat d’inflation-déflation à l’aube des années 2010

L’auteur résume la vision de 2 camps d’économistes. Vu que nous sommes en 2023, nous n’avons pas jugé nécessaire de vous résumer ce passage.

Partie F : Les attitudes opposées de M. PIGEON er M. Richedesprit

F.1 – M. Pigeon, M. Richedesprit, et l’immobilier

Devez-vous acheter ou louer votre résidence principale ?

Prenez en compte les paramètres suivants :
– combien d’années comptez-vous conserver ce bien (que ce soit pour y vivre ou pour le transformer en investissement locatif par la suite) ?
Si c’est moins 10 ans, il est souvent préférable de louer car les frais de notaire et d’agence immobilière l’achat prennent du temps à s’amortir. De plus, il n’est pas certain que la hausse de l’immobilier compense l’ensemble des coûts supportés durant la durée de détention.
– les rendements locatifs sont-ils particulièrement faibles du fait des prix d’achats élevés dans votre ville ? Si tel est le cas, il vaut mieux louer.

Pour un investissement locatif, n’acceptez pas un rendement faible et/ou d’importantes charges de copropriétés sous prétexte que vous anticipez une plus-value lors de la revente. Rien n’est certain donc c’est risqué ! Privilégiez les biens avec travaux, choisissez une fiscalité optimisée adaptée à votre situation personnelle etc. dans le but d’avoir un cash-flow positif. Ceci sera votre marge de sécurité contre les événements imprévisibles de la vie et un argument en votre faveur si vous souhaitez retournez voir votre banquier pour réinvestir en immobilier.

Diversifiez-vous en investissant dans :
– de l’immobilier physique en achetant un bien de bonne qualité, avec des charges maitrisées, à un bon emplacement, avec un rendement locatif net bien supérieur à votre taux d’emprunt,
– des SCPI pour avoir de l’immobilier professionnel,
– des SIIC comptant quand leur rendement dépasse celui des fonds euros
Faites jouer la concurrence entre les banques pour obtenir des tarifs compétitifs pour votre prêt immobilier voire déléguer l’assurance emprunteur.

F.2 – M. Pigeon, M. Richedesprit, et les actions

Comprenez le business des entreprises dont vous allez acheter les actions.
Investissez plutôt dans une action :
– dans un secteur stable, que vous connaissez, avec de fortes barrières à l’entrée,
– dont l’historique indique une croissance de dividendes,
– dont le prix est inférieur à sa valeur intrinsèque,
– dont l’entreprise est gérée par plusieurs personnes (et non un majoritaire qui a tout pouvoir).

Achetez lorsque la foule vend, investissez en 3 fois lorsque vous voulez investir sur une action qui baisse (voir C.1).
Respectez une allocation cible pour vos divers investissements.
Gérez seul vos investissements pour éviter les frais des gestionnaires de fonds qui grèvent vos rendements.

F.3 – M. Pigeon, M. Richedesprit, et les liquidités

Ne conservez pas l’essentiel de votre épargne en liquidités, livrets et fonds euros ! En effet, ces investissements ne rapportent rien ou moins que l’inflation. Évidemment, une partie de son épargne doit y être dédiée mais vous devez aussi investir dans des actifs productifs et de conservation.

F.4 – M. Pigeon, M. Richedesprit, et la fiscalité

Restez informé des évolutions de fiscalité pour gérer au mieux votre patrimoine.
Dès le début de votre vie active, ouvrez-vous un PEA et une assurance-vie pour prendre date et bénéficier d’avantages fiscaux après x années de détention. Vous pourrez investir de l’argent plus tard si ce n’est pas possible de suite.
Une fois un patrimoine conséquent, optimisez encore davantage votre fiscalité en vous rapprochant d’un bon fiscaliste.

Points forts du livre :
– L’auteur est un expert sur le sujet de la gestion de patrimoine. Le livre est riche d’enseignements. Il dépeint les investissements factuellement sans vendre du rêve,
– Ce livre étant sur la gestion de patrimoine, il est bien sûr généraliste donc il n’était pas possible de réexpliquer les bases de chaque classe d’actifs. Voyez-le comme un livre vous permettant d’avoir une réflexion globale sur comment gérer vos finances personnelles,
– Le style d’écriture est agréable à lire, les parties sont bien structurées.

Points faibles du livre :
– Certains passages sont assez « techniques » à comprendre. Le livre nous parait davantage adapté à des lecteurs disposant de bases en comptabilité et économie,
– Quelques exemples et cas concrets supplémentaires auraient été utiles pour simplifier certains concepts,
– Certaines pages sont mal reliées et se détachent du livre et certains schémas sont petits et peu lisibles.

Julien DELAGRANDANNE :
Diplômé de l’école Centrale de Nantes, il s’est très tôt passionné sur la finance et l’économie. Il a exercé divers postes sur les marchés et bourses de l’énergie (électricité, gaz, CO2) : achat et approvisionnement, trading, gestion de risques de portefeuille. Multi-investisseur en immobilier, bourse et business angel, il a écrit plusieurs livres sur ces sujets.
– Blog https://blog.mes-investissements.net

Que pensez-vous des idées de ce livre ? L’avez-vous déjà lu ou comptez-vous l’achetez ? N’hésitez pas à commenter.

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